L’entreprise INDUO souhaite mettre en œuvre des fibres « GRENCOSE » à partir des déchets textiles constitués de coton, polyester, mélange Co/PET ou de mélanges non identifiés contenant plus de 80% de coton. La fabrication des fibres GREENCOSE nécessite une étape de décoloration à cause des colorants présents dans les produits textiles en fin de vie. En décolorant les textiles en fin de vie, en coton, ou polyester ou mélange Co/PET, INDUO peut recycler un plus grand nombre de types de déchets textiles pour produire des fibres GREENCOSE.L’objectif de la thèse sera d’utiliser des écotechnologies afin d’éliminer les colorants présents dans les produits textiles en coton et/ou en polyester, en amont du procédé GREENCOSE
Cette thèse s’inscrit dans le nouveau projet Greencose2 de la société INDUO. Il permet de recycler des textiles usagés complexes (colorés, multi-compositions, et peu triés) afin de reformer de nouvelles fibres textiles. Pour cela, les textiles usagés sont délissés automatiquement et effilochés. Les différents matériaux sont ensuite séparés et décolorés. Les monomères d’acide téréphtalique (TPA) et d’éthylène glycol (EG) sont extraits du polyester puis repolymérisé afin de former un multifilament de Polyéthylène téréphtalate recyclé (rPET). La cellulose est dissoute pour former une pâte qui permet d’enduire le multifilament de rPET avant d’être régénérée. La thèse consiste globalement à travailler sur le recyclage de la partie PET, en valorisant les monomères (TPA – EG) issus de la dépolymérisation pour un usage textil
La durée de vie des vêtements est reconnue comme un levier important de l’économie circulaire et est un élément crucial pour l’évaluation des impacts environnementaux. Son estimation est très complexe car elle dépend de nombreux facteurs relatifs aux caractéristiques du produit, son processus de fabrication, son usage et son entretien. Des travaux menés au laboratoire GEMTEX ont démontré la possibilité de prédire la durée de vie d’un produit mais la généralisation des méthodes proposées nécessite de trop nombreuses données expérimentales. Le projet proposé a pour objectif de développer une approche originale basée sur l’instrumentation des textiles et le concept de jumeau numérique. Les avancées technologiques en termes de capteurs textiles permettent d’envisager une instrumentation complète d’un vêtement afin de mesurer et enregistrer les contraintes et usures subies par le produit lors de son utilisation. L’acquisition de telles données permet de développer un jumeau numérique du système ”vêtement utilisateur”.
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De nombreuses études révèlent la présence de microplastiques textiles dans les océans. Une étude de la revue Plos One montre que plus de 2.5MT se sont accumulées dans les océans depuis 1950 . Ils proviennent du relargage des textiles lors de la production et du lavage ménager. En 2025, la loi française imposera aux vendeurs de machines à laver d’équiper leurs machines d’un filtre microparticules. Néanmoins, cette solution ne résout pas le problème du relargage : le travail doit être aussi fait sur les composants pour l’éviter. Il existe encore peu de données concernant l’impact de la conception textile sur le relargage des microplastiques.
Decathlon souhaite être en capacité de concevoir des composants textiles limitant le relargage de microplastiques dans les océans.
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